La réalité augmentée permet d’incruster partiellement ou de façon complète une image, une information, un son sur une image existante. L’objectif est multiple, la technologie permet d’envoyer des informations sur l’endroit ou l’on se trouve, d’imaginer un objet dans un espace, de proposer de la télémétrie (mesure de distance dans l’espace par exemple).

Pourquoi l’idée de la réalité augmentée

Si la réalité augmentée est avant tout visuelle, on peut considérer d’autres sens pouvant être stimulés telle que la notion de mouvement, le son (la stéréo peut être considérée comme réalité augmentée), ou l’odeur par exemple. L’idée ne date pas d’aujourd’hui, il y a eu quelques expériences dont certaines sont aujourd’hui d’actualité. Le cinéma exploite ces différents sens avec des mouvements de sièges tout comme certains parcs d’attractions en y ajoutant des odeurs, des courants d’air…

L’affichage tête haute existant dans l’aviation puis sur certaines voitures n’est pas à la base de la réalité augmentée,  il s’agit uniquement d’envoyer des informations à la hauteur des yeux sans que l’on ne quitte du regard sa route, l’idée est tout de même la base de cette technologie. De plus le principe de tête haute peut être couplée à la réalité augmentée grâce à des capteurs, GPS et caméras.

C’est à partir de 1968, que l’idée de lunette a été développé et a fait émergé 2 technologies : augmentée et virtuelle. La contrainte à l’époque est son encombrement, non pas les lunettes mais sa connectique avec le système le pilotant, pas de mouvement possible sauf de tourner la tête (travaux de Ivan Sutherland).

Puis en 1978, la réalité augmentée devient plus concrête grâce à la possibilité de porter son ordinateur avec soi (les premiers portables rustiques).

Bien sûr d’autres travaux ont continués à faire grandir cette technologie grâce à la puissance de calcul des ordinateurs, des différentes tentatives notamment sur l’amélioration des lunettes se sont étoffées, mais c’est véritablement le smartphone qui accèlère son développement.

Différence entre la réalité augmentée et virtuelle.

La réalité augmentée est basée sur une image de fond en temps réel sur laquelle l’on ajoute des informations en 2D (possible en 3D avec un équipement spécial)

La réalité virtuelle utilise un procédé stéréoscopique, c’est à dire qu’à chaque oeil est envoyé une image non réel (image de synthèse ou film 3D) et c’est votre cerveau qui assemble cette image et vous donne l’impression d’être directement dans le décors, en percevant les reliefs, la perspective.

Qui peut bénéficier de la réalité augmentée et comment ?

Pour bénéficier de la réalité augmentée, il faut disposer d’un ordinateur, d’une caméra et accessoirement de haut parleur ou écouteur, du positionnement (GPS) dans certains cas. Ce qui est intégré aujourd’hui dans tous les smartphones et tablettes (pour ceux qui ne le savent pas encore, le smartphone est avant tout un ordinateur en plus d’un téléphone) et l’avantage par rapport à un ordinateur classique, c’est son encombrement, sa légèreté et sa capacité de mouvement. Pour utiliser son smartphone, il faut donc une application spécifique capable d’interprêter l’environnement depuis la caméra ou les caméras (obligatoire pour la télémétrie), la position par son GPS et son orientation (fonction boussole et gyroscopique) et sa puissance de calcul. Il existe déjà plusieurs applications disponibles sur les appstores apple et androïd.

Quelles applications ?

Le secteur du tourisme est peut être le plus consommateur de ce type de technologie. En effet, lors d’une visite d’un site, d’un quartier, des informations sous forme textes ou images peuvent être intégrées lors que vous orientez votre smartphone avec l’application du site qui exploite votre caméra et GPS, ces informations peuvent mettre l’accent sur la description d’un endroit ou sur son histoire en y inscrustant une image représentant le quartier il y a quelques décennies ou plus par exemple. Il existe également des bornes fixes (sorte de jumelle) qui offrent sur certains lieux cette prestation.

Le secteur de l’industrie exploite également de plus en plus ce procédé, cela permet de projeter depuis un casque de réalité virtuelle un objet avant conception et grâce à des capteurs de détection de mouvement, de pouvoir manipuler l’objet sous différents angles de vue en 3D en inscrustant l’image de l’environnement réelle. Le secteur automobile et aéronautique utilisent fréquemment cette tehnologie, cela évite tout simplement de créer une maquette et d’imaginer l’image sous différents angles, environnements, esthétique….

L’activité de vente est de plus en plus intéressée, à titre d’exemple, une agence immobilière peut en plus du panneau à vendre sur une facade, vous indiquer des informations complémentaires (Prix, superficie, adresse…) lorsque vous orientez votre smartphone sur la facade de l’immeuble ou de la maison. Un célèbre magasin d’ammeublement vous propose d’intégrer un objet dans une pièce de votre logement pour que vous puissiez voir le résultat avant l’achat.

Le ludique n’est pas en reste, quelques jeux vous proposent d’arpenter votre ville à la recherche d’objets, ou en orientant votre smartphone ou tablette vers un avion en vol, de connaitre la compagnie, son départ et sa destination, voir un tatouage sur votre bras avant de l’appliquer, etc…

Si la réalité augmentée reste encore balbutiante pour le particulier, l’industrie a déjà adopté ce procédé, mais le tourisme, la vente, le marketing n’est pas en reste pour vous faire adopter cette technologie car pour la plupart d’entre vous, vous avez déjà l’équipement.

Quel avenir ?

Tout dépend de l’intérêt de chacun bien sûr, mais de multiples applications peuvent être bienveillantes tout comme d’autres seront uniquement destinées à vous faire consommer plus si vous avez la dépense frénétique.

La sécurité automobile me semble un bon axe avec l’affichage tête haute, ou directement le pare brise entier, car en plus des indications classiques, nous pouvons recevoir des indications plus pertinantes comme les panneaux de signalisation (avec un warning ou code couleur en cas de comportement à risque), la trajectoire idéale dans un virage avec un changement de couleur si la vitesse est excessive, la distance de sécurité idéale avec le véhicule précédent, la route à suivre directement tracées en demi teinte en couple avec le GPS (certaines fonctions existent déjà au niveau GPS, mais c’est quitter les yeux de la route), mettre en surbrilliance un véhicule, un animal, un objet pouvant être à risque, etc…

Pour le tourisme, c’est de pouvoir directement traduire un panneau indicateur (Google traduction propose déjà cette application sur IOS et Androïd) realite augmenteeou vous indiquer le chemin par des flèches en parallèle du GPS, bon, avec également des indications restaurants, hotels sous forme de panneau (bientôt disponible avec Google Maps).

Pour le mobilier, l’habillement, coupe de cheveux, maquillage, c’est essayer le produit virtuellement sans bouger de chez vous.

Pour la traçabilité, même s’il ne s’agit que d’une hypothèse, il ne sera peut être possible de récupérer des informations sur un produit alimentaire conditionné (boîte de conserve, emballage, paquet…) sans passer par le QRCode. L’objet ainsi scanné, vous informera de son contenu et de son origine (voir l’article Blockchain)

Bref, nombre d’applications sont déjà disponibles ou en cours de développement et chacun pourra trouver chaussure à son pied.

Le smartphone voire la tablette semble être le seul support hormis la tête haute ou pare-brise pour les véhicules, les lunettes connectées n’ont pas eu le succès attendu, Google Glass revient en force mais uniquement pour les entreprises, pour des raisons d’amélioration de productivité, en indiquant par exemple un mode d’emploi depuis ses lunettes pour avoir directement l’objet en main, ou informer la personne dans son evironnement.

En conclusion

Il semble que la réalité augmentée va simplement s’imposer en grande partie grâce notamment aux smatphones, les applications auront plusieurs buts, bien sûr commerciales, ludiques et également informatives (tourisme, traduction, orientation…). Le monde industriel mixera de plus en plus la réalité augmentée avec le virtuel avec 2 axes, les calculs lourds sur les systèmes pour la réprésentation et manipulation d’objet dans l’espace pour le virtuel, ou les lunettes connectés pour diverses applications (orientation, information, sécurité…) pour la réalité augmentée. Les autres secteurs tels que le BTP, la médecine, les métiers de services etc… utilisent également cette technologie.